Généralités
La pilule contraceptive représente le mode de contraception le plus utilisé en France. Les pilules contraceptives contiennent des hormones. La prise d’une pilule nécessite une prescription et un suivi médical annuels.
Définition
La pilule contraceptive est un traitement sous forme de comprimés pris par voie orale et dont l’action est d’empêcher la survenue d’une grossesse non désirée. La pilule est habituellement constituée de l’association de deux hormones : Œstrogène et de la Progestérone ou plus rarement de la Progestérone seule.
Comment prendre la pilule ?
Dans la plupart des cas, il y a 21 comprimés par plaquette de pilule.
Certaines pilules peuvent comprendre 28 comprimés par plaquette.
Dans le cas des plaquettes comprenant 21 comprimés, il faut :
- Commencer le premier comprimé le premier jour des règles ;
- Prendre un comprimé par jour, de préférence toujours au même moment de la journée ;
- Interrompre la prise à la fin de la plaquette, donc au bout de 21 jours, pendant 7 jours (pendant lesquelles surviennent habituellement les règles) ;
- Reprendre le premier comprimé de la plaquette suivante le 8ème jour.
Lorsque la plaquette comprend 28 comprimés, il faut enchaîner les comprimés sans interruption.
Une pilule micro progestative doit être prise tous les jours sans interruption et au même moment de la journée (présence de 28 comprimés dans chaque plaquette).
Qui prescrit la pilule ?
La pilule est prescrite en consultation par un gynécologue, par un médecin généraliste ou par une sage-femme.
La 1ère prescription est précédée d’un examen clinique pour rechercher une éventuelle contre-indication (recherche de facteurs de risques de thrombose veineuse ou artérielle).
Un bilan biologique est souvent demandé après 3 mois de prise de pilule ; en cas d’antécédents familiaux ou après l’âge de 35 ans. Il permet de rechercher une hypercholestérolémie ou un diabète.
La recherche d'une anomalie héréditaire de la coagulation sanguine n'est pas systématique. Elle est recommandée en cas de présence d'un antécédent familial avant l'âge de 60 ans chez un(e) parent(e) du premier degré. Le bilan comprend alors :
- Temps de Quick ;
- Temps de céphaline plus activateur ;
- Antithrombine, protéine C et protéine S ;
- Recherche de mutations du facteur V Leiden et du facteur II 20210 A.
En cas d'antécédent personnel, sera rajoutée la recherche d'un syndrome des antiphospholipides :
- Recherche d'un anticoagulant circulant ;
- Dosage des anticorps anticardiolopine et anti β2 GP1.
Un frottis cervico-utérin ou un test HPV sont effectués selon les recommandations.
La tolérance de la pilule est évaluée 3 mois plus tard. Un suivi régulier est ensuite nécessaire, une fois par an.
Les examens biologiques sont souvent répétés, tous les 3 à 5 ans.
L'association tabac + pilule est formellement contre-indiquée !!!
Mécanisme d’action
Toutes les contraceptions hormonales agissent en modifiant le cycle hormonal de la femme.
De la puberté à la ménopause, les ovaires sont en interaction constante avec l'axe hypothalamo-hypophysaire. Il s'agit de deux petites glandes situées à la base du cerveau, l'hypophyse et l'hypothalamus.
Cet axe est régulé par la sécrétion de différentes hormones par ces différentes glandes : œstrogènes et progestérone pour les ovaires, FSH (hormone folliculo-stimulante) et LH (hormone lutéinisante) pour l'hypophyse, et GnRH (gonadotropin releasing hormone) pour l'hypothalamus.
La GnRH contrôle la production hypophysaire de FSH et de LH, qui contrôlent, à leur tour, la production ovarienne d'œstrogènes et de progestérone.
Les œstrogènes et progestérone sécrétées par les ovaires exercent un rétro-contrôle (contrôle en retour) sur l'hypophyse et l'hypothalamus, freinant en particulier leurs sécrétions lorsque leur concentration dépasse un certain seuil (par exemple en cas de grossesse...).
Les variations cycliques de la sécrétion de ces différentes hormones sont responsables de l'ovulation (déclenchée par le pic de LH) et des modifications de l'utérus nécessaires à l'implantation d'un ovule fécondé. En l'absence de fécondation, les règles surviennent et un nouveau cycle démarre. En cas de fécondation, le corps jaune gravidique issu des cellules qui entouraient l'ovule, puis le placenta sécrètent eux-mêmes de l'œstrogène et de la progestérone, qui vont mettre l'axe hypothalamo-hypophysaire au repos, interrompre les cycles et permettre la poursuite de la grossesse.
La contraception hormonale interfère dans le mécanisme du cycle menstruel en apportant des quantités constantes d'œstrogènes et de progestatifs (dérivés synthétiques de la progestérone) pour inhiber l'axe hypothalamo-hypophysaire.
La pilule agit simultanément à trois niveaux :
- Elle bloque la survenue d’une ovulation en agissant sur l’axe hypothalamo-hypophysaire. En effet, les pilules combinées visent à diminuer la concentration dans le sang des deux hormones responsables de l'ovulation et produites au niveau de l'hypophyse : l'hormone folliculo-stimulante (FSH) et l'hormone lutéinisante (LH) ;
- Elle modifie la muqueuse utérine (endomètre) la rendant impropre à la nidation d’un embryon. Les faibles taux sanguins d’œstrogène empêchent le développement naturel de l'endomètre et sa préparation à la nidation. Ceci explique également la diminution du flux sanguin menstruel sous pilule ;
- Elle modifie la glaire cervicale la rendant hostile aux spermatozoïdes. Le progestatif contenu dans la pilule va épaissir la glaire cervicale au point de la rendre impénétrable aux spermatozoïdes. Les faibles taux sanguins d’œstrogène contribue à ce mécanisme.
Les pilules progestatives ont le même mécanisme d’action mais ne bloquent pas toujours l’ovulation.
Ces différents effets sur le cycle féminin sont rapidement réversibles à l'arrêt de la pilule.
Classification
Il existe actuellement deux grands types de pilules :
- Les pilules oestro-progestatives, qui associent deux hormones : les Œstrogènes et la Progestérone.
- Les pilules progestatives qui contiennent une seule hormone : la Progestérone.
Dosage
On parle de pilules oestro-progestatives normo ou mini dosées en fonction de leur dosage en œstrogènes. Une pilule est dite normo dosée lorsque ce dosage est de 50 gammas. Une pilule est dite mini dosée lorsque ce dosage est inférieur ou égal à 40 gammas. Les différents dosages disponibles sont de 40, 30, 20 et de 15 gammas.
Les pilules progestatives sont réparties en pilules macro progestatives (normo dosées en Progestérone) ou en pilules micro progestatives (faiblement dosées).
Type d'œstrogènes
Les pilules oestro-progestatives peuvent contenir l'un des trois œstrogènes suivants :
- Ethinyl-Estradiol (oestrogène de synthèse, crée en 1938) ;
- Estradiol ;
- Estétrol (ou E4, oestrogène naturel qui est synthétisé par le foie fœtal et par le placenta, commercialisé à partir de 2021).
Génération
On parle (de moins en moins) de pilule de 1ère ; 2ème ; 3ème ou de 4ème génération en fonction du type de progestatif contenu dans la pilule :
- Première génération : noréthistérone. Ces pilules ne sont plus commercialisées ;
- Deuxième génération (effet plutôt androgénique) : lévonorgestrel ;
- Deuxième - Troisième génération (effet plutôt androgénique) : norgestimate ;
- Troisième génération : désogestrel, gestodène ;
- Quatrième génération (effet faiblement androgénique) : drospirénone ;
- Autre génération (effet faiblement androgénique) : chlormadinone, cyprotérone, nomégestrol, diénogest.
Dans l'anneau vaginal, le progestatif est l'étonogestrel, dérivé du désogestrel (3ème génération).
Dans le patch, le progestatif est la norelgestromine, dérivée du norgestimate (3ème génération).
L’œstrogène, lui, est identique quelque soit la pilule.
Marque de pilule
|
Estrogène
|
Progestatif
|
Génération
|
Estroprogestative Minidosée Monophasique
|
EE
|
||
BELARA
|
30 μg E.E
|
Acétate de chlormadinone 2 mg
|
3ème |
BIOGARAN 20 (Générique de Varnoline) |
20 μg E.E
|
Désogestrel
|
3ème
|
BIOGARAN 30 (Générique de Varnoline) |
30 μg E.E
|
Désogestrel
|
3ème
|
CARLIN 30 Gé
|
30 μg E.E
|
Gestodène
|
3ème
|
CILEST / EFFIPREV
|
35 μg E.E
|
Norgestimate 0,25 mg
|
3ème
|
CYCLEANE 20 / MERCILON / DESOGESTREL EE 20 / DESOBEL 20
|
20 μg E.E
|
Désogestrel 0,150 mg
|
3ème
|
CYCLEANE 30 / VARNOLINE / DESOGESTREL EE 30 / DESOBEL 30
|
30 μg E.E
|
Désogestrel 0,150 mg
|
3ème
|
DESORELLE 30
|
30 μg E.E
|
Désogestrel
|
3ème
|
HARMONET / MELIANE / EFEZIAL 20 / FELIXITA 20 / CARLIN 20 / GESTODENE B 20
|
20 μg E.E
|
Gestodène 0,075 mg
|
3ème
|
JASMINE
|
30 μg E.E
|
Drospirénone 3 mg
|
3ème
|
JASMINELLE
|
20 μg E.E
|
Drospirénone 3 mg
|
3ème
|
JASMINELLE CONTINUE
|
20 μg E.E
|
Drospirénone 3 mg
|
3ème
|
LEELOO / LOVAVULO
|
20 μg E.E
|
Lévonorgestrel 0,1 mg
|
2ème
|
MELODIA / MINESSE
|
15 μg E.E
|
Gestodène 0,06 mg
|
3ème
|
MINIDRIL / LUDEAL GE / ZIKIALE
|
30 μg E.E
|
Lévonorgestrel 0,15 mg
|
2ème
|
MINULET / MONEVA / EFEZIAL 30 / FELIXITA 30 / CARLIN 30 / GESTODENE B 30
|
30 μg E.E
|
Gestodène 0,075 mg
|
3ème
|
STEDIRIL
|
50 μg E.E
|
Norgestrel 0,5 mg
|
2ème
|
VARNOLINE CONTINUE
|
30 μg E.E
|
Désogestrel 0,150 mg
|
3ème
|
YAZ
|
20 μg E.E
|
Drospirénone 3 mg
|
3ème
|
ZOELY
|
1,5 mg E2
|
Acétate de Nomegestrol 2,5 mg
|
4ème
|
Estroprogestative Minidosée Biphasique
|
EE
|
||
ADEPAL / PACILIA
|
Lévonorgestrel
|
2ème
|
|
30 μg E.E
|
0,15 mg
|
||
40 μg E.E
|
0,20 mg
|
||
MINIPHASE
|
30 μg E.E
|
Noréthistérone
|
1ère
|
40 μg E.E
|
|||
SEASONIQUE (prise en continu, règles tous les 4 mois) | Lévonorgestrel | 2ème | |
30 μg E.E | 0,15 mg | ||
10 μg E.E | |||
Estroprogestative Minidosée Triphasique
|
EE
|
||
DAILY Gé
|
Lévonorgestrel
|
2ème
|
|
30 μg E.E
|
0,05 mg
|
||
40 μg E.E
|
0,075 mg
|
||
30 μg E.E
|
0,125 mg
|
||
TRIAFEMI / TRINARA
|
35 μg E.E
|
Norgestimate
|
3ème
|
0,18 mg
|
|||
0,215 mg
|
|||
0,25 mg
|
|||
TRI-MINULET / PHAEVA / PERLEANE
|
Gestodène
|
3ème
|
|
30 μg E.E
|
0,05 mg
|
||
40 μg E.E
|
0,07 mg
|
||
30 μg E.E
|
0,1 mg
|
||
TRIELLA
|
35 μg E.E
|
Noréthistérone
|
1ère
|
0,5 mg
|
|||
0,75 mg
|
|||
1 mg
|
|||
TRINORDIOL / AMARANCE / DAILY GE / EVANECIA
|
Lévonorgestrel
|
2ème
|
|
30 μg E.E
|
0,05 mg
|
||
40 μg E.E
|
0,075 mg
|
||
30 μg E.E
|
0,125 mg
|
||
Estroprogestative Minidosée Quadriphasique Oestrogène naturel
|
Estradiol
|
||
QLAIRA
|
Diénogest
|
||
3 mg E2
|
0 mg
|
||
2 mg E2
|
0,002 mg
|
||
2 mg E2
|
0,003 mg
|
||
1 mg E2
|
0 mg
|
||
0 mg E2
|
0 mg
|
||
MISOLFA | |||
OEDIEN | |||
Progestative pure microdosée
|
|||
CERAZETTE / OPTIMIZETTE / CLAREAL / DESOPOP / ANTIGONE / DIAMILLA / Désogestrel 75 μg Biogaran / EG
Mylan / Teva / Zentiva |
Sans
|
Désogestrel
|
3ème
|
MICROVAL
|
Sans
|
Lévonorgestrel
|
2ème
|
MILLIGYNON
|
Sans
|
Noréthistérone
|
1ère
|
OGYLINE
|
Sans
|
Norgestriénone
|
2ème
|
SLINDA | Sans | Drospirénone 4 mg | |
Estroprogestative Minidosée Monophasique | Estétrol | ||
DROVELIS | 14,2 mg | Drospirénone 3 mg | |
Contraception hors AMM, Monophasique
|
|||
DIANE 35 / ACETATE DE CYPROTERONE / HOLGIEME / LUMALIA / MINERVA / EVEPAR
|
35 µg |
Acétate de cyprotérone 2 mg
|
|
Liste des pilules contraceptives
Le choix d'une contraception
La prescription d'une contraception hormonale doit-être précédée de la recherche de facteurs de risques veineux et cardio-vasculaires.
En l'absence de contre-indication, une pilule contenant un progestatif de 2ème génération ou de 3ème génération contenant du Norgestimate associé à la plus faible dose d'oestrogène est recommandée en première intention. Cette prescription peut être modifiée en cas de survenue d'effets secondaires.
La pilule doit être bien tolérée par la patiente :
- Neutre sur les paramètres de l'hémostase et sur le risque veineux ;
- Neutre sur les paramètres métaboliques ;
- Profil favorable des saignements ;
- Bonne tolérance cutanée.
Efficacité
L’efficacité d’une contraception est mesurée par l’indice de Pearl. Cet indice est utilisé dans les essais cliniques. Il correspond au nombre de grossesses survenues chez 100 femmes qui utilisent cette même méthode de contraception durant une année. L’indice de Pearl pour la pilule varie de 0 à 0,43 grossesses année femmes.
L’efficacité de la pilule peut être réduite lorsqu’elle est prise avec d’autres médicaments (anti épileptiques, certains antibiotiques etc.). Il est donc nécessaire de le signaler à votre médecin.
Les pilules progestatives sont légèrement moins efficaces que les pilules oestro-progestatives.
Autres effets de la pilule oestro-progestative
Outre son effet contraceptif, la pilule oestro-progestative provoque également :
- Une diminution de l'abondance du flux menstruel sous l'effet du progestatif ;
- Une réduction des dysménorrhées (règles douloureuses) et des symptômes du syndrome prémenstruel.
Indications
La pilule contraceptive est indiquée chez une femme qui souhaite une contraception et ne comporte pas de contre-indications à la pilule.
Certaines pilules ont une indication également en tant que traitement contre l’acné légère.
Certaines pilules sont prescrites également afin de :
- Régulariser le cycle menstruel en cas d’aménorrhée ou de spanioménorrhée après un bilan hormonal ;
- Traiter des ménométrorragies (ménométrorragies fonctionnelles ; adénomyose ; fibromes utérins) afin de diminuer l’abondance des règles, après un bilan médical ;
- Traiter le syndrome prémenstruel.
Les pilules progestatives sont souvent prescrites lorsque les pilules oestro-progestatives sont contre-indiquées. Elles sont essentiellement utilisées :
- Après un accouchement ;
- En cas de risque de thrombose veineuse, de diabète, d’hypertension artérielle ;
- En cas de migraines invalidantes générées par la pilule.
Contre-indications
Cette liste n’est pas exhaustive :
- Cancer du sein ou de l'utérus, hémorragie génitale anormale inexpliquée, mastopathie bénigne, grossesse, allaitement.
- Présence ou antécédents de thrombose veineuse ou artérielle, cardiopathie emboligène, hypertension artérielle sévère, angor, affections vasculaires cérébrales, affections oculaires (thrombose rétinienne), migraine avec aura, diabète compliqué, dyslipidémie, obésité, varices.
- Tabagisme > 10 cigarettes par jour, dyslipoprotéinémie héréditaire, prédisposition héréditaire probable à la thrombose veineuse ou artérielle (résistance à la protéine C activée, déficit en antithrombine III, déficit en protéine C, déficit en protéine S, hyperhomocystéinémie, anticorps antiphospholipidiques) immobilisation, chirurgie.
- Porphyrie, insuffisance rénale, insuffisance hépatique, adénome ou carcinome hépatique, vascularites, pathologies auto-immunes, tumeur hypophysaire.
Effets indésirables
Cette liste n’est pas exhaustive :
Pilules oestro-progestatives :
- Nausées ;
- Tension mammaire ;
- Prise de poids ;
- Saignement en dehors des règles (métrorragies, spotting). Ils ont tendance à diminuer avec les COP au fur et à mesure des cycles. En cas de saignements sous pilule OP prise en continu : laisser un intervalle libre de moins de 7 jours après 3 ou 4 plaquettes ;
- Aménorrhée (absence de règles) ;
- Céphalées ;
- Hypertension artérielle ;
- Accidents vasculaires artériels (en particulier AVC et infarctus du myocarde) ;
- Accidents thromboemboliques veineux (embolie pulmonaire, phlébite).
Pilules progestatives :
- Saignement en dehors des règles (métrorragies, spotting) ;
- Aménorrhée (absence de règles) ;
- Acné ;
- Prise de poids ;
- Céphalées ;
- Kystes ovariens fonctionnels.
La prise prolongée de pilule ne modifie pas les chances d’obtenir une grossesse et n'engendre pas de stérilité.
Contraception oestro-progestative et endométriose
- La pilule oestro-progestative est recommandée en première intention dans la prise en charge médicamenteuse de l'endométriose douloureuse. Elle rééduit les douleurs liées à la dyspareunie, dysménorrhée et douleurs pelviennes chroniques de l'endomètriose.
- En l'absence de désir de grossesse il est recommandé de prescrire une pilule oestro-progestative en post opératoire afin de réduire le risque de récidive douloureuse de l'endométriose et le risque de récidive d'endométriomes opérés.
- Il est recommandé de poursuivre la contraception oestro-progestative tant que la tolérance est bonne et qu'il n'y a pas de désir de grossesse.
- En cas de dysménorrhée (règles douloureuses) une prescription en continu doit être privilégiée.
Contraception oestro-progestative et tumeur bénigne du sein et de l'utérus
Les pathologies bénignes du sein et de l'utérus ne sont pas en soi une indication aux oestro-progestatifs qui ne sont pas contre-indiqués non plus (en l'absence d'atypies) sous réserve d'une évaluation de la balance bénéfice-risque.
Efficacité contraceptive de la patiente en surpoids
- Une baisse d'efficacité contraceptive de la pilule œstro-progestative n'est pas démontrée ;
- Celle du patch contraceptif Evra ® est diminuée au-delà d'un poids supérieur à 90 kgs ;
- Une baisse d'efficacité contraceptive de l'implant contraceptif n'est pas démontrée.
Pilule contraceptive et risque de cancer
Les études s'intéressant à cette question semblent démontrer :
- Un probable risque promoteur pour certains types de cancer du sein ;
- Une action co-carcinogène possible sur le cancer du col utérin en association avec la présence de virus HPV ;
- Action protectrice de la pilule contraceptive contre le cancer de l'ovaire et de et de l'endomètre ;
- Action protectrice probable contre le cancer du colon et du rectum.
Quand consulter le gynécologue ?
- Je suis une adolescente, je vais avoir mon premier rapport sexuel dans peu de temps ;
- Je suis une adolescente, j'ai eu mon premier rapport sexuel dans peu de temps ;
- Je souhaite avoir des informations concernant les différents modes de contraceptions ;
- Je pense que ma pilule me provoque des effets secondaires.
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Sources
ANSM Vous et… vos contraceptifs oestroprogestatifs 09 janvier 2014
29e Salon de Gynécologie Obstétrique Pratique mercredi 20, jeudi 21 et vendredi 22 mars 2019
33e Salon de Gynécologie Obstétrique Pratique mercredi 13, jeudi 14 et vendredi 15 mars 2024