L’excision consiste à l’ablation du capuchon clitoridien voire du clitoris en entier. Il s’agit d’une mutilation génitale féminine (MGF) qui peut aller de l’ablation de la partie la plus saillante du clitoris et du capuchon clitoridien (clitoridectomie), jusqu’à la forme la plus extrême appelée infibulation, avec l’ablation du clitoris ; l’ablation des petites lèvres et la suture des grandes lèvres ne laissant qu’une petite ouverture permettant l’évacuation des menstruations.
Cet article traite de l’aspect anatomique et du traitement chirurgical plus que de l’aspect socioculturel de l’excision.
ATTENTION, IMAGES SENSIBLES
Définition des MGF donnée par l’Organisation Mondiale de la Santé : « toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou autre lésion des organes génitaux féminins pratiquées pour des raisons non médicales ».
Aspect géographique de l’excision
Les zones les plus concernées par la pratique de l’excision dans le monde sont :
L’Afrique sub-saharienne ;
Quelques régions du Proche-Orient, l’Egypte ;
Quelques régions d’Asie du Sud-est.
Mais la diaspora résident en Australie, aux Etats-Unis et en Europe est également concernée, à moindre degré.
Fréquence dans le monde
On estime qu’environ 100 à 140 millions de femmes ont été excisées dans le monde dont environ 500 000 vivant en Europe. Environ 53 000 femmes excisées vivent actuellement en France.
A quel âge est effectuée l’excision ?
En fonction de l’ethnie et des traditions, l’excision peut être effectuée à tout âge :
A la naissance ;
Pendant la petite enfance ;
A l’adolescence ;
Juste avant le mariage ;
Après la naissance d’un premier enfant.
Aspect traditionnel de l’excision
Selon les différentes traditions, l’excision a pour objectif :
La préservation de la virginité avant le mariage ;
L’amélioration du plaisir sexuel masculin par le rétrécissement du vagin ou de l’orifice vaginal ;
De nombreux risques graves, parfois mortels, sont liés à la pratique de l'excision :
Hémorragies, infections (des voies urinaires, de l’appareil génital, la formation d’abcès…) pouvant entraîner la mort ;
La transmission du SIDA, d’une hépatite ou d’autres maladies par manque d'hygiène ;
Incontinence urinaire liée à la modification de l'anatomie ;
Un risque accru de saignements et d’infection lors de l’accouchement ;
Des douleurs lors des relations sexuelles (dyspareunie) ;
Des troubles psychologiques et sexuels, voire de l’infertilité ;
L’arrêt de la scolarisation.
Aspect juridique
L’excision est illégale dans la plupart des pays du monde.
En France, l’excision est un délit passible de dix ans d’emprisonnement, de 150.000 euros d’amende et d’une interdiction de territoire de cinq ans.
Classification
L’OMS défini 4 types de mutilations génitales féminines :
Type I : ablation partielle ou totale du gland du clitoris et/ou du prépuce (clitoridectomie).
Type II : ablation partielle ou totale du gland du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans ablation des grandes lèvres (excision).
Type III : rétrécissement de l’orifice vaginal avec recouvrement par l’ablation et l’accolement des petites lèvres et/ou des grandes lèvres, avec ou sans excision du clitoris (infibulation)
Type IV : Toutes les autres interventions nocives pratiquées sur les organes génitaux féminins à des fins non thérapeutiques, telles que la ponction, le percement, l’incision, la scarification et la cautérisation.
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