Généralités
La ménopause représente l’une des principales causes d’atrophie vulvo-vaginale. Il existe d’autres causes : hystérectomie, radiothérapie, chimiothérapie pour un cancer du sein ou de l’endomètre, premiers mois de grossesse, et à un moindre degré, la prise de certains médicaments (pilules contraceptives, antidépresseurs, anti acnéiques…).
Signes cliniques
- Sécheresse vaginale ;
- Diminution de la lubrification vaginale ;
- Dyspareunie (douleur vaginale lors des rapports sexuels).
Traitement
Le traitement par œstrogènes, administré par voie vaginale, représente le meilleur traitement lorsque les symptômes de la ménopause se réduisent à une sécheresse vulvo-vaginale moyenne à sévère. Cette voie d’administration est plus efficace que le traitement hormonal par voie orale ou percutanée, allant jusqu’à 90% d’amélioration.
On observe également la diminution du risque d’infections urinaires récidivantes ainsi que les symptômes d’une vessie hyperactive.
Promestriène
Il restaure la trophicité des muqueuses du tractus génital par ces effets oestrogéniques (Ex. Colpotrophine).
Estriol
Il induit la normalisation de la muqueuse vaginale et restaure le pH physiologique du vagin (Ex. Trophicrème).
Il n’est pas recommandé d’associer un traitement progestatif aux œstrogènes administrés par voie vaginale à faible dose.
Intrarosa®
Intrarosa 6,5 mg ovule.
Chaque ovule contient 6,5 mg de prastérone (DHEA).
Indication : Intrarosa est indiqué dans le traitement de l’atrophie vulvo-vaginale chez la femme ménopausée présentant des symptômes modérés à sévères.
Posologie : La dose recommandée est de 6,5 mg de prastérone (un ovule) administrée une fois par jour, au coucher. Dans le traitement des symptômes de la ménopause, Intrarosa ne doit être instauré que si les troubles sont perçus par la patiente comme altérant sa qualité de vie. Dans tous les cas, une réévaluation du rapport bénéfice/risque doit être effectuée au moins une fois tous les six mois. Le traitement par Intrarosa peut être poursuivi tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru.
Risques liés au traitement
Les risques sont moindres qu’un traitement hormonal de la ménopause par voie générale, puisque les doses circulantes d’œstradiol sont moindres.
On peut parfois observer la survenue d’une tension mammaire ou d’une surproduction de glaire cervicale qui témoignent d’un dosage trop élevé en œstrogènes.
Il n’est pas observé de sur risque thromboembolique veineux (phlébite, embolie pulmonaire) chez des femmes à bas risque, par rapport à la population générale.
Indications
Atrophie vulvo-vaginale moyenne à sévère, ou modérée, mais ne répondant pas aux lubrifiants et hydratants locaux.
Contre-indications
- Phlébite, embolie pulmonaire en cours ;
- Tumeur maligne du sein et de l’endomètre.
Surveillance
L’oestrogénothérapie par voie vaginale peut être administrée aussi longtemps que persistent les symptômes. Une surveillance clinique régulière est alors conseillée par une échographie pelvienne endovaginale ou bien l’association d’un traitement progestatif intermittent.
Sources
North American Menopause Society Septembre 2013