On appelle "jonction pavimento-cylindrique” (ou jonction squamo-cylindrique) la ligne de jonction située entre l’épithélium malpighien et l’épithélium cylindrique et du col utérin. Cette ligne de jonction se présente sous la forme d’une ligne étroite marquée par une dénivellation à cause de la différence d’épaisseur entre les épithélium pavimenteux et cylindrique du col utérin.
La localisation de la jonction pavimento-cylindrique par rapport à l’orifice externe du col varie au cours de la vie d'une femme en fonction de facteurs tels que l’âge, le statut hormonal, un traumatisme entraîné par l’accouchement, l’utilisation d’une contraception hormonale et certaines conditions physiologiques telles que la grossesse.
Au cours de la vie d'une femme, un precessus de transformation tissulaire (processus métaplasique) débute le plus souvent à la jonction pavimento-cylindrique originelle et progresse de façon centripète vers l’orifice externe du col durant toute la période reproductive jusqu’à la périménopause. Ainsi, une nouvelle jonction pavimento-cylindrique se forme entre le nouvel épithélium pavimenteux métaplasique et l’épithélium cylindrique resté eversé sur l’exocol. La localisation de la nouvelle jonction pavimento-cylindrique se déplace progressivement sur l’exocol vers l’orifice externe du col. Au cours de la périménopause et après le début de la ménopause, la diminution des taux d’œstrogène entraîne une diminution de la taille du col et, par conséquent, un déplacement plus rapide de la nouvelle jonction pavimento-cylindrique vers l’orifice externe et dans le canal endocervical. Après la ménopause, la nouvelle jonction pavimento-cylindrique est souvent invisible lors d’un examen visuel.
Cette ligne est importante à visualiser lors de la colposcopie car c'est à ce niveau que surviennent habituellemnt les lésions précancereuses du col utérin.